Mon pré-supposé est le suivant : entre clonage thérapeutique et clonage reproductif, il n’existe aucune différence dans l’intention finale du projet. A savoir, une pseudo forme d’immortalité.
Je m’en explique : utiliser des cellules souches, issues de l’embryon, et donc fortement malléables (bien qu’aujourd’hui la technique de manipulation complète reste encore à découvrir) pour venir reconstituer des tissus hépatiques ou cardiaques, par exemple, ou greffer le ou les organes tirés d’un clone, la finalité est la même.
Il s’agit d’utiliser des cellules dont le code génétique est exactement le même entre celui que porte le sujet original et celui du clone. L’avantage du clonage réside dans l’absence totale de traitement en immunodépresseur pour le porte-greffe.
Dans le premier cas, l’être n’est pas totalement développé et les cellules utilisées ne forment pas un organe à part entière, mais seulement un potentiel de développement. Dans le second cas, le clone donneur fait office de banque d’organes. Il constitue un sujet complet développé, sur lequel prélever les pièces mécaniques dont a besoin un malade pour survivre.
Le clone subit un asservissement. Le clonage reproductif n’a pas pour objectif de seulement se reproduire soi-même. Cette reproduction est nécessairement soumise à un objectif médical: la survie de l’original. Et comme il est éthiquement impossible d’assassiner un être conscient pour s’en servir comme banque d’organes (considérez cependant ce que pratiquent les autorités chinoises après chaque exécution capitale…) les tenants du clonage avancent déjà l’idée de transformer chaque clone en « légume » acépahale.
Clonage thérapeutique pour implanter des cellules nerveuses suite à un Alzheimer, clonage reproductif pour remplacer un rein ou un coeur défaillant, extraite d’un sac d’organes acéphale. Identiques dans la promesse, complémentaires dans la technique: les deux concepts se rejoignent dans une même pratique d’effroi et d’asservissement.