Une omelette norvégienne, 77 personnes froidement abattues, en deux attentats simultanés, perpétrés par un homme au nom aussi con qu’une ligne de produit ikea: Breivik, Anders, 33 ans. Trop fort pour un seul homme !
L’homme se veut “fondamentaliste chrétien” ou “templier” en lutte contre les rouges (ses victimes : de jeunes militants travaillistes en séminaire sur une île) et le multiculturalisme (l’islam en train d’envahir l’occident). Le terroriste se veut également théoricien génial : il laisse un manifeste de 1 518 pages décrivant chaque étape de son plan.
Un gars qui a tout compris au marketing (euh, promis : le Conotron ne s’en inspirera pas). Il a bien vu la seule manière d’être lu aujourd’hui. Suffit d’être à l’origine d’un gros scandale et d’une gigantesque tuerie. Un site norvégien, document.no, a établi avec certitude que l’inspirateur d’Anders Breivik était Theodore John Kaczynski, mieux connu sous le nom d “Unabomber” par le FBI et le public américain. Un autre allumé du bulbe, deep-écologiste, qui avait tué une vingtaine de personnes dans les années ’80’90 en leur envoyant des colis piégés. Seules les cibles ont changé d’une époque à une autre. En 2011 les “musulmans” remplacent les “noirs”, et les “marxistes-culturels” prennent la place des “gauchistes”. Preuve que s’il existe une constante dans toutes ces histoires d’attentats, c’est la psychose paranoïaque qui frappe leurs auteurs.
Lors de son jugement en 2012, l’extrémiste de droite, militant islamophobe, s’est défini comme un «templier» luttant contre les périls du «multiculturalisme». Il entend rejeter sa culpabilité sur les politiques du gouvernement au cours des audiences qu’il espère utiliser comme tribune pour la défense de ses idées. «Je ne reconnais pas les tribunaux norvégiens. Vous avez reçu votre mandat de partis politiques qui soutiennent le multiculturalisme», a-t-il déclaré. «Je ne reconnais pas l’autorité de cette cour.»
Ce con a plaidé non coupable lors de l’ouverture de son procès, affirmant avoir agi en état de légitime défense. Non seulement il n’éprouve aucun repentir, mais pire encore, il dit regretter ne pas être allé plus loin. Entre Breivik et Eichmann, je pense qu’il n’y a quasiment pas de différence culturelle. Ils ont tous les deux entendus le même “impératif catégorique” et se sont dressés activement contre. Leur point commun : une bêtise crasse ! Ma copine Hannah A. aurait dit “banale”.
Anders Breivik a été condamné à la peine de prison maximale encourue de 21 ans.
N.B : Aujourd’hui, il existe des drogues qui dilate à l’infini la perception temporelle. Le Conotron propose leur usage pour certaines peines longues en châtiment d’actes particulièrement horribles. Afin de rendre la prison pire que la mort.