Pour mettre…
… une baffe à la ribambelle de ministres qui se sont succédés pendant trente ans rue de grenelle, sans rien faire de sérieux contre la perte de légitimité et d’autorité des enseignants sur leurs élèves ;
… une autre baffe pour les principaux de collège qui donne systématiquement raison à la parole de l’adolescent contre celle de l’enseignant et qui sont le plus souvent dans la démagogie, parfois carrément dans la trahison ;
… encore une baffe pour les chefs d’établissement qui ne convoquent de conseil de discipline que contraints et forcés, après le centième incident, trop soucieux de préserver la bonne réputation de leur collège ou de leur lycée ;
… une grosse baffe pour tous les parents d’ado qui laissent leurs enfants mineurs jouer avec des pistolets à billes et des armes, même factices. Qui se bastonnent avec les enseignants à la sortie du bahut, au lieu de doubler la punition de leurs rejetons de retour à la maison ;
… une baffe pour les collègues profs qui ne comprennent vraiment pas qu’on en arrive là, ce n’est pourtant pas difficile de tenir sa classe et qu’avec eux ça n’arrive jamais, de telles choses sont tout simplement tout à fait impossibles ;
… une baffe pour les petits crétins qui filment et diffusent les exploits de leur poteau sur les réseaux sociaux, devenus le grand premier vecteur du harcèlement scolaire.
… enfin une baffe pour le crétin de la photo qui tient le pistolet et qui dormira – je l’espère – très bientôt en centre fermé avec d’autres crétins de son acabit.
Bien sûr, tout le monde le sait d’évidence : la machine à baffes et la répression ne résoudra rien de façon durable et efficace. Mais peut être faut-il quand même commencer par là, tout simplement. Histoire de rappeler chacun à ses responsabilités, ministres, proviseurs, parents et ados.