Précisons de suite pour lever tout malentendu : je ne suis pas musulman et je ne vous ferai pas le coup, j’ai moi-même un ami musulman gnagnagna. Je n’ai pas d’ami musulman. Je suis un franchouillard. Mais pas de souche non plus, hein ! Je suis juste d’une famille de prof et j’ai des amis profs. Ce qui justifie mon émotion épidermique.
J’aurais pu faire un papier “positif” en m’insurgeant, moi aussi, contre une énième atteinte à la laïcité et à la liberté d’expression, à travers le meurtre de Samuel Paty, un enseignant qui voulait juste apprendre à ses élèves à penser par eux-mêmes. Mais je préfère attaquer – marre de l’angélisme ! – ceux que je pense être les véritables responsables de ce crime.
A vous, ce petit groupe d’islamo-fachistes – quelques centaines ? plusieurs milliers ? – qui terrorisez et prenez en otages, aujourd’hui en France, une population de sept millions de personnes, dont quatre millions de pratiquants qui ne rêvent que d’une chose : pouvoir vivre chez eux, en France, en paix. C’est assez incroyable comme influence de la connerie, quand on y pense.
Force est pourtant de constater que vous êtes parmi nous, que vous avez noyautés nos quartiers, que vous vous promenez en kamis-djellabas dans nos supermarchés, que vos femmes portent le voile intégral dans l’espace public, que vos enfants sèchent ou chahutent à l’école, tout en nous approvisionnant en tosh. Nous savons bien aussi que vous rigolez derrière vos barbes, à chaque nouvel attentat qui frappe la France…
Si j’en crois certains films qui prennent nos quartiers pour décor, les flics sont trop souvent venus vous chercher pour vous demander d’intervenir, afin de calmer les situations tendues avec de plus jeunes. Grossière erreur de stratégie sur le long terme de leur part. Car en vous donnant de l’influence dans la cité, ils vous ont aussi donné de la légitimité.
Les plus extrémistes d’entre vous profitent à plein des failles et de la mansuétude d’un système judiciaire si peu répressif à votre égard, que ça en tourne à la franche rigolade. Vous êtes à l’occasion armés d’AK47, parce que vos petits trafics, depuis tout ce temps ça rapporte gros et qu’il faut bien les protéger. Islamistes et maffieux, pour financer votre guerre, ça ne vous dérange pas.
La police est inefficace à vous arrêter. Si jamais ça vous arrive, il y a toujours un juge com-plaisant pour vous relâcher avec un ridicule rappel à la loi : “c’est vraiment pas bien de prêcher la guerre”. Et si vous y tombez quand même, en taule, vous vous y retrouvez entre frères poilus du menton, à vous montez le bourrichon l’un l’autre cinq fois par jour. Tout ça, comparé à un cachot là-bas, de l’autre côté de la grande bleue, c’est de la crotte de bique.
Le gouvernement va interdire quelques associations qui vous servent de façades légales, fermer deux trois mosquées et expulser certains de vos potes prédicateurs. Un ministre de l’Intérieur a même promis de vous “intimider”: on se poile en entendant ça. Sitôt qu’il aura le dos tourné vous vous reconstituerez en groupe virtuel sur WhatsApp, le réseau social le mieux crypté.
J’ai le sentiment que par romantisme, par naïveté ou par complaisance, vous avez bénéficié de la sympathie d’une certaine gauche qui n’a vu en vous que des opprimés. Lorsque par exemple cette gauche faisait un parallèle entre vous et les Palestiniens opprimés par le gouvernement israélien.
Mais pourquoi suez-vous autant la haine et l’hypocrisie ?
Tout simplement parce que vous vous rêvez en dar-ul-islam, c’est-à-dire en terrain conquis, soumis à la charia. D’ailleurs c’est l’étymologie d’islam, soumission et encore avant, joug. La charia, dans votre interprétation, c’est la loi qui autorise quiconque à tuer son voisin parce que c’est un mécréant. Ou même pas : à tuer son voisin, tout simplement. C’est à dire à se faire justice soi-même. Au nom d’un principe revendiqué. Même si celui-ci n’est pas partagé par tous, dont votre voisin. En tous les cas, pas par moi, car je vis en république (la chose commune) et en démocratie (je vote pour élire mon législateur, ça s’appelle même un député).
Vouloir imposer son point de vue, c’est le propre de n’importe quelle forme de fascisme. Aussi êtes-vous bien des fascistes pur jus ! C’est d’ailleurs le propre du con, de toujours revendiquer le dernier mot dans une conversation. Certains avant vous ont utilisé l’huile de ricin à la cuillère, d’autres une bouffée de zyklon B dans les naseaux. Vous autres, islamo-fachistes, c’est la décapitation. Et l’exhibition de la tête de votre victime sur les réseaux sociaux. Putain de réseaux sociaux !
Les financements “occultes” aux cultes dont tout le monde connaît l’origine, à savoir le Qatar ou l’Arabie salafistes, vous ont déjà permis d’asservir un gros paquet de consciences. Certains d’entre vous, déguisés en prédicateurs haineux, avez largement répandu votre venin glorifiant une guerre même pas sainte. Les réseaux soi-disant sociaux et la faiblesse d’esprit critique du crétin de banlieue abonné netflix ont fait le reste. Le message leur est rentré dans le cerveau (ou ailleurs… enfin là où ils placent leur intelligence…) comme dans du beurre. Et la belle loi que nous prépare notre gouvernement contre les séparatismes – c’est-à-dire contre vous ! – arrive avec trois trains de retard.
Non, les gars, assez ! Vous n’êtes pas les humiliés ! Vous n’êtes pas des victimes ! Vous êtes juste des invités ingrats… L’assassin de Samuel Paty venait de recevoir un titre de séjour comme réfugié. En tant que Tchéchène persécuté par le pouvoir policier russe. Et le voilà qui mord la main qui le nourrit, le loge et le forme gratuitement à un métier. Vraiment la République est trop bonne fille, d’accueillir des persécutés de votre espèce.
Non, l’Etat ne vous a pas discriminé, ni sur votre origine, ni sur votre religion, ni sur votre couleur. Car oui ! je suis sûr que la loi républicaine est la même pour vous que pour moi. Et oui, je suis certain que la grande majorité des musulmans français peut accepter que je ne crois ni en dieu ni en diable.
Mais désolé de vous le rappeler, les gars, là vous êtes encore en dar-el-kufr, en territoire étranger. Les mécréants dont je suis et qui l’habitent, eh bien, ils vous emmerdent ! Et ils sont prêts à en découdre avec vous, islamo-fachistes, pour continuer à laisser leur fille aller à l’école en crop-top plutôt qu’en hijab, à manger des rillettes même pas hallal, avec un bon coup de rouquin derrière la cravate. Et à fréquenter des profs qui vont leur ouvrir l’esprit sur la beauté du monde, sur la vie en société et sur la tolérance aux autres.
Egalement à pouvoir plaisanter (mais en vous faisant sortir de la salle avant, pour ne pas vous entendre dire : ah ! je suis choqué, là !) sur les acouphènes du prophète, sur le coran descendu tout ficelé d’une soucoupe volante, et ce genre de salades irrationnelles que vous défendez mordicus. Car toutes les religions racontent des histoires merveilleuses pour grands enfants. Mais la vôtre, salauds d’islamo-fachistes, se double d’une intolérance infinie. En fait à chacun de vos attentats, vous me raffermissez dans l’idée que rien – ma vraie religion – vaudra toujours mieux qu’un dieu quel qu’il soit.
Ce soir j’en ai plus que marre de déposer des fleurs, d’allumer des bougies et de défiler en silence. Finies les promenades de santé entre bien pensants. Je veux vous crier mon ras-le-bol de votre connerie ! En attendant de pouvoir un jour vous claquer le baigneur !