Fallait-il sauver Lehman Brothers ? Les autorités américaines doivent se poser cette question aujourd’hui. La chute de la 4e banque d’investissement de Wall Street semble avoir été le principal déclencheur de la crise qui a frappé les bourses puis toute l’économie mondiale en cette fin d’année.
Or en septembre, quand l’établissement est submergé par les pertes dans les investissements immobiliers, l’Etat américain décide de ne pas lui venir en aide et de faire un exemple. Il avait pourtant volé au secours de Bear Stearns et renfloué les sociétés de crédits hypothécaires Fannie Mae et Freddie Mac. Le 15, Lehman Brothers se déclare en faillite, faute de repreneur. L’une des plus grandes catastrophes économiques de l’histoire des Etats-Unis.
Au passage, remarquons que le gouvernement américain, tout droitier et libéral soit-il, sait soudain se muer en groupuscule d’extrême gauche en nationalisant les banques et autres organismes de crédit, essentiels à sa stabilité économique. Un bel exemple de pragmatisme anglo-saxon à la con !