Souvent, on veut prendre sa température, se rassurer sur son degré de connerie. Pour cela on regarde la télé en se disant, si j’approuve/adhère à ce que m’assène cette boîte à connerie, c’est que je suis très malade.
Il peut s’agir d’un 20 H ou d’une émission “littéraire”. Mais ça peut aussi être un truc bien craspek, comme une émission de téléréalité. On y voit alors des cons comme soi y souffrir le martyre intense. Ce ne sont plus des intervious mais carrément des déballages d’organes. Ce ne sont plus des jeux, mais des pugilats. Et lorsqu’on y parle des autres, il faut y être le plus langue-de-pute possible. Pas une téléréalité qui n’échappe à ces règles.
On se dit que quand même, on aimerait bien en être, de cette partie de plaisir. Alors on finit par écrire à un producteur. Quelques semaines plus tard, on monte à Paris, tous frais payés. Et c’est le début d’une grande aventure inhumaine.