changement

Selon Tancredi, l'homme de vieille lignée nobiliaire, dans il Gattopardo, le Guépard, : "Pour que tout reste comme avant, il faut que tout change". Aujourd'hui plus que jamais. Le changement serait-il devenu la forme ultime de l'immobilisme ? Il semble bien que vous y réfléchirez à deux fois la prochaine fois (s'il y en a une...) qu'un petit gros rondouillard vous susurrera ses slogans révolutionnaires à la con à l'oreille (mon ennemi, c'est la finance). Pourtant de mon point de vue, ce n'est pas qu'une histoire de menterie politicarde, de promesses non tenues qui n'engagent que ceux etc (air connu).

Ca va un peu plus loin. Le mot changement fait partie de la novlangue (newspeak) dénoncée par Georges Orwell dans son roman 1984. Et vous ne le saviez pas, tout connement ! Mais désormais pour vous ce mot signifiera le contraire de ce que vous entendrez. Cette perversion du sens des mots par la novlangue avait, dans l'imaginaire orwellien, pour finalité de rendre impossible le crime par la pensée. Car les crimes peuvent être prochainement abolis puisqu"il n'y aura plus de mots pour les dire". Vous voyez ? Des crimes comme : liberté, amour, bonheur. Relire 1984, c'est maintenant !

Attention : le changement est aussi climatique et là, pas de novlangue. Ca ne rigole plus ! Il vaut mieux d'ailleurs parler de réchauffement climatique, pour ne pas euphémiser la chose.