Dans la définition que le Petit Robert donne de ce mot, ce qui est intéressant c’est : « casemate très protégée »; elle pourrait s’appliquer aux bureaux où évoluent les personnels administratifs -les responsables en particulier- de nos mairies, préfectures, rectorats, lycées, collèges, hôpitaux, etc… La pratique du bunker n’est pas nouvelle mais elle s’exacerbe depuis que la rue-en bas des bureaux est devenue un lieu où s’expriment les mécontentements et les frustrations des gens -qui n’ont pas de bureau- qui menacent de déborder vers les bureaux : « rock around the bunker »… Cependant cette pratique du bunker n’est pas l’apanage des personnels du complexe administrativo-bureaucratique : elle gagne l’intérieur des familles, les relations de couples, interpersonnelles et professionnelles ; aussi de plus en plus nombreux sont les gens en quête d’un bureau ; devons-nous leur en vouloir ? Nous ne saurions non plus affirmer que tous ceux qui disposent d’un bureau pratiquent nécessairement le bunker mais reconnaissons que cela aide bien. Lorsqu’on ne peut obtenir un bureau à l’extérieur de chez soi -pour une raison ou pour une autre- il nous reste toujours la possibilité d’en « créer » (le mot est un peu inapproprié) un à l’intérieur. La pratique du bunker est une tentation beaucoup plus répandue qu’on ne le croit: ne stigmatisons pas les seuls personnels administratifs qui parfois nous rendent quelques menus services…ou sévices, comme vous voulez. (Delafuente pour le Conotron)
Debunk(er) : verbe d'origine anglo-saxonne (comme la connerie, bien sûr) signifiant littéralement "sortir du bunker". Mais on peut dire aussi démystifier. "Ce journaliste a debunké une information montée de toute pièce par les conspirationnistes" in Ma vie avec Poutine.