Sur le web (mais pas que), si c'est gratuit, c'est que vous êtes devenu le produit ! (dixit Tim Cook, pdg d'Apple en 2003) Le sous-entendu n'est pas que le gratuit est devenu payant, mais que le gratuit est une arnaque commerciale. Gratuit est encore un de ces mots que le oueb nous a perverti.
Certes vous ne payez rien pour visiter Facebook, Tweeter ou utiliser Gmail. Mais votre utilisation du service n'est pas sans contrepartie : vous acceptez l'utilisation de vos données personnelles, vous acceptez des contrats léonins qui font de vous une main d’œuvre sans droit ni titre, vous acceptez d'être pistés, tracés, traqués pour que le client final (une régie publicitaire) de l'intermédiaire (l'application en ligne) sache tout de votre comportement, vos goûts, votre appartenance politique, raciale, sexuelle, pour mieux vous matraquer de messages publicitaires. Les marchands dépenseraient-ils autant en publicité si elle n'avait pas prouvé depuis longtemps, son efficacité à influencer l'acte d'achat du consommateur ?
Facebook est le plus grand voleur de la planète. Il publie vos contenus (sans vous rémunérer) pour attirer du public vers les écrans de publicité qu'il vend (un bon prix !). En plus de quoi, il revend (sans les avoir payer) vos données personnelles à ses clients (les régies publicitaires) pour qu'elles puissent vous matraquer de messages ciblés. Puis il vous propose – à vous, ses lecteurs/annonceurs – de payer pour que vos contenus soient plus visibles que les autres (et donc pour attirer plus de visiteurs vers les écrans de pub de ses clients), avant finalement de vous proposer d'acheter ses actions pour espérer enfin toucher une part du fric que votre travail lui a rapporté.
Le secteur de la revente des données pèserait (en 2018 dans le monde) pour 150 milliards d’euros par an. ALors on en redemande ! Bienvenue dans la société de surveillance commerciale ! Vous pensiez avoir échappé au KGB ou à la NSA avec la fin de la guerre de la guerre froide. C'était sans compter avec le marketing moderne.