La politique d’intransigeance menée par Israël à l’égard des Palestiniens me les brise menu-menu depuis très longtemps… On dirait qu’Israël n’a d’autre objectif que de désespérer le plus possible de jeunes musulmans, afin d’en faire des kamikazes qui viendront se faire péter la gueule dans nos rues – et les leurs aussi. Comme de parfaits petits missiles bien huilés.
Depuis le 30 mars 2018, les habitants de Gaza meurent sous les balles israéliennes. Ils manifestent et réclament “seulement” le retour des réfugiés de 1948 (et d’après) sur leurs terres d’origine. En plus de la fin du blocus de leur territoire – se faire soigner, manger à sa faim, se baigner dans la mer, etc. Autant dire qu’il demande le droit de vivre ailleurs que dans la prison à ciel ouvert qu’est ce territoire depuis 2007, suite à la prise du pouvoir par le Hamas. Depuis plus de dix ns, Gaza subit un double blocus de la part d’Israël et de l’Egypte.
Pendant ce temps, Benjamin Nétanyahou commémore en grande pompe les soixante-dix ans de la proclamation d’indépendance d’Israël par David Ben Gourion. Et fête aussi l’immense cadeau que lui fait son pote Donald Trump pour l’occaze, à savoir le transfert de l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem. Ce qui vaut, rappelons-le, reconnaissance explicite par le gouvernement américain de l’annexion des territoires conquis sur la Jordanie et la Syrie pendant la guerre des Six-Jours.
Les Israéliens ont-ils tout oublié de ce qu’ils ont subi en Europe pendant des siècles ? S’interrogent-ils parfois sur comment, de victimes eux-mêmes, ils sont devenus tortionnaires ? Faut-il être aveugle pour ne pas faire de parallèle entre la situation à Gaza et ce qui s’est passé dans les ghettos polonais (notamment celui de Varsovie) avant sa mise-à-sac par les nazis ?
L’Histoire ne se répète pas, elle bégaie (dixit Karl Marx). C’est peut être pour ça que seuls quelques esprits éclairés voient venir les catastrophes.