consentement

1 - En démocratie, il existe deux consentements fondamentaux. Le premier, c'est le consentement à payer l'impôt. C'est aussi pour ça que les vieux républicains comme moi appellent l'impôt, contribution. Et pour débattre de l'affectation des sommes ainsi collectées, j'élis mon député. Le second, c'est le consentement à partir/mourir à la guerre. Pour payer "l'impôt du sang". Ces deux piliers se sont bien avachis ces dernières années. Les mouvements de grogne populaire en France depuis trente ans sont d'origine fiscale. Les gilets jaunes en sont le dernier exemple en date. Ces gens ne voient plus que l'impôt qu'ils payent, ils ne voient plus les services que l'impôt leur procure : les routes, les hôpitaux, l'école.

2 - L'adhésion au modèle social et économique moderne (contrat taylorien) est un consentement fabriqué. Par l'endoctrinement publicitaire, par l'asservissement aux écrans (télé, réseaux sociaux) ou par l'enrôlement de la propagande (la soi-disant communication). De ce fait, le consentement à l'ordre établi est strictement proportionnel au "temps de cerveau disponible" selon la brillante formule de Patrick Lelay ex-directeur de TF1.

Je m'étonne à chaque instant comment le capitalisme parvient à persister envers et contre tout. Alors qu'aucun système économique n'est plus destructeur de la planète, ni plus dédaigneux de l'humain, ni plus inégalitaire, puisqu'il n'enrichit in fine qu'1% de la population mondiale. Je me dis qu'il faut bien qu'il y ait un truc, là, non ?

Pour antidote à cet asservissement mou que l'on respire, il suffit de mettre en œuvre la phrase d'Etienne de La Boétie : "Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres".

3 - Dans une autre acception (sens du mot), le consentement est sexuel. C'est un consentment à baiser. Sans consentement certain et vérifiable, toute relation sexuelle est présumée être un viol, donc un crime. Et si l'une des deux parties est mineure, c'est une circonstance aggravante, car le consentement est présumé inexistant.

Suite à la diffusion de #metoo et #balancetonporc, faut-il que tout consentement prenne la forme d'un contrat explicite, écrit en trois exemplaires, un pour chacun des baiseurs/baiseuses et un troisième pour le tiers de confiance désigné par les deux parties. Et en cas d'orgie, sois gentil, n'oublie pas de faire des copies ?

Note au benêt : la première fois qu'Emmanuel Macron s'est fait violer par Brigitte, celle-ci avait 39 ans et lui, tout juste 15. Brigitte, raconte-nous comment tu as fait pour échapper à la prison ?