En 1989, Tim Berners-Lee, jeune chercheur au Centre d’Etudes et de Recherche Nucléaire à Genève, créait le protocol HTTP (hyper text transfer protocole) et par la même occasion, il inventait le oueb. La notion d’URL (Uniform Resource Location) faisait ainsi faire un grand pas à l’échange entre machines de fichiers texte, images, sons et videos . Mais dès 1967, Ted Nelson avait conceptualisé ce réseau des réseaux dans son projet Xanadu, en référence au paradis sur terre imaginé par le poète Coleridge. Rappelons également que la révolution culturelle de l’internet n’aurait pu avoir lieu sans la norme de communication en sept couches définie par le modèle OSI (Open Systems Interconnection) de l’ISO (en français Organisation Internationale de Normalisation). Pendant plus de vingt ans, cette organisation internationale avait travaillé à faire converger les échanges entre ordinateurs. Un vrai travail de fourmi. L’Internet, c’était il y a trente ans. C’était hier ! Mais il n’est toujours pas dissous dans la poésie. C’est plutôt la pub qui a submergé le world (mondial) wild (sauvage) web (toile). Et toutes ces merdes de réseaux pseudo-sociaux, d’infox, de darkweb ou de guerriers électroniques. Alors, que faire ?
Tout arrêter et partir s’installer à Bora-Bora ? Ecrire des virus et foutre tous ces fucking GAFA en l’air ? Poser des bombes dans les data-centers ? J’hésite… Le moins nocif, pour moi-même et tous les autres crétins de cette planète, c’est finalement de persister dans la voie tracée par la pensée Conotron. Dénoncer les défauts du www en écrivant depuis le www lui-même. Lutter contre la bêtise – la mienne et celle de mes contemporains – ici et maintenant. Tout en attendant que le monde s’écroule…