10 avril 2020, 24ème jour de confinement. C’est vendredi, jour de philosophie.
Le confinement, est-ce mieux seul, à deux,en couple, en famille ? Que pouvons-nous en penser ? Ça dépend.
Il n’y a pas de vérité que la seule réponse du réel. Or, le réel est fluctuant, passager, jamais tout à fait le même. Difficile à saisir.
Donc, la vérité est dans l’être, dans l’être-vrai, comme « non-voilé », « non caché ». Vérité en grec se dit « aléthéia », de « aléthès » qui signifie « non caché », d’où vrai. Pour saisir cette vérité, il convient d’envisager la continuité entre le réel, notre sensibilité naturelle et notre intellect .Voilà, comment il est bon de penser.
Aristote, à ce sujet, dit qu’on ne peut pas penser sans commencer par penser une chose simple et unique. Ainsi, le confinement nous conduit à penser à des choses simples et uniques : manger, dormir, faire de l’exercice physique et intellectuel. Ces choses simples et uniques, nous pouvons les penser, les réaliser seul, en couple, en famille.
La vérité, dit Aristote n’est pas dans l’opposition VRAI / FAUX, dans le binaire, mais dans l’opposition « vérité/ ignorance », le troisième « élément » étant l’être, capable de reconnaître son ignorance pour mieux accéder au savoir, à la vérité.
« Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien ». (Platon).
Professeur Mottro