Depuis la parution du livre des 2 journalistes Matthieu Aron, Caroline Michel-Aguirre : “Les Infiltrés ou comment les cabinets de conseils ont pris le contrôle de l’Etat” , les médias se déchaînent et certains parlent de “scandale d’Etat”.
Pour moi, le scandale d’Etat, c’est Macron.
Mais le candidat Macron est très intelligent, jeune et plutôt bien physiquement. Par dessus tout, actuellement, (gros avantage sur ses concurrents) c’est lui le Président.
Rappelons qu’il n’est pas le premier Président à avoir fait appel à des cabinets de conseils payés très cher avec l’argent des contribuables.
Ainsi pour mettre en place la RGPP, la réduction générale des politiques publiques , en clair,pour rationaliser la fonction publique, en réduire les coûts, le gouvernement Sarkozy avait fait appel à un cabinet de conseils, pour un coût d’au moins …..????
(d’après le Canard Enchaîné, un cabinet de conseils facture ses services, en moyenne, 3000 euros par jour…)
On peut s’étonner de cette contradiction qui consiste à vouloir réduire les coûts en les augmentant(vu ce que coûte un cabinet de conseils)
Mais si on y regarde de plus près , c’est logique, car c’est dans la logique d’une politique libérale de droite; celle de Macron. Logique qui consiste à vouloir réduire les coûts fixes que représentent les fonctionnaires qu’il faut payer depuis leur recrutement jusqu’à leur retraite…
A contrario, le cabinet de conseil représente un coût variable pour 1 ou 2 coups, sauf que ça pose questions quand les coûts/coups deviennent répétitifs.
Et il semblerait que ce soit le cas, d’après l’enquête des 2 journalistes. Dans ce cas, on est en droit de se demander si l’Etat macronien ne se paye pas sur la bête ?
la bête, c’est nous, les contribuables.
Bon, si la logique libérale organise le fonctionnement de l’Etat comme celui d’une entreprise,
Pourquoi pas ?
mais reste à savoir s’il est souhaitable d’organiser l’Etat comme une entreprise.????? ça , c’est 1 choix politique.
Reste à savoir, si, comme une entreprise, l’Etat doit être rentable, si l’école doit être rentable, l’hôpital publique, l’Armée, la police ?
En principe, la réponse à cette question révèle les identités politiques de celles et ceux qui y répondent: oui, l’Etat doit être rentable: vous êtes de droite. Non, vous êtes de gauche.
Seulement, voilà, depuis le brouillage effectué par Macron “ni droite, ni gauche”, les politiques, à commencer par ceux qui se réclament ou se réclamaient ” de gauche”, ont du mal à se positionner sur la question du rôle de l’Etat.
En effet, par peur de perdre des électeurs, aucun candidat ne dira ouvertement qu’il /elle, ne veut plus de fonctionnaire. Tous se revendiquent Républicains(même le Pen , la plus anti-républicaine de tous!).
D’ailleurs, des services publics, avec des fonctionnaires, il y en a toujours, même s’ils fonctionnent de plus en plus mal, même si les fonctionnaires ne cessent d’exprimer leur malaise, à l’hôpital, dans la police à l’école (un sondage récent disait que 73% des professeurs des écoles étaient insatisfaits de leurs conditions de travail !…)
A noter que sur le terrain, les fonctionnaires côtoient de plus en plus de non-fonctionnaires, des contractuels qui comblent en cela l’absence de volonté d’en recruter et donc les postes qui ne sont pas pourvus.
Ainsi, rien d’étonnant, à ce que l’Etat, depuis Sarko, fasse appel à des cabinets de conseils , à des non-fonctionnaires, payés “une blinde” avec l’argent de l’Etat, “un pognon de dingue”(sic!). Le plus marrant là-dedans(façon de parler) c’est que les cabinets de conseils recrutent auprès des “grandes écoles” qui forment aussi des fonctionnaires( ce qu’on nomme “les Hauts-fonctionnaires” car les autres sont des “bas-fonctionnaires…”), à commencer par l’E.N.A. où , celles et ceux qui en sortent préfèrent intégrer un “cabinet de consulting” , comme on dit , plutôt qu’un service de l’Etat ( car ils y sont beaucoup moins bien payés…).
L’Etat organise donc lui-même la concurrence à l’intérieur de ses propres administrations ( c’est ce que nous disait Patrick Hallinger dans “Parlons-Z-en” sur RFL-101,à propos de la S.N.C.F. et l’épisode des “Bus Macron”…on apprend vraiment plein de trucs intéressants dans cette émission, soit dit, en passant…)
La plupart des syndicats, dont la C.G.T., appellent cette mise en concurrence, “privatisation” des services publics.
Reste que le mot “privatisation” des services publics, aucun des candidats à l’élection présidentielle n’ose le prononcer.
Tous, sur ce sujet, avancent masqués!
Sauf, peut-être la droite, un peu moins complexée…??
Conclusion, le “ni gauche ni droite ” de Macron n’aura pas
duré. Macron est bien de droite.
Celles et ceux qui en doutaient sont maintenant informés.
Vous pouvez aller voter
professeur Mottro,