La démocratie est née en Angleterre au XVIIème siècle. Il y avait bien eu quelques expériences avant en Grèce, à Athènes, entre le IVème siècle et le Ier siècle avant J-C, mais elles excluaient les femmes, les esclaves et les métèques. Elles ne concernaient que les hommes libres, c'est à dire à peine un tiers de la population.
Les Athéniens ont inventé l'assemblée délibérative. Les Anglais, les grands principes de droit. Les revendications du peuple émergèrent contre l'arbitraire royal. Habeas corpus, liberté de conscience et de parole, consentement à l'impôt, autorisation accordée au souverain à engager une guerre : tels furent les premiers principes limitatifs d'un pouvoir prétendument tiré de Dieu.
Et dans leur mise en œuvre, c'est le multipartisme et la compétition pour l'exercice du pouvoir à travers des élections qui permettent l'émergence d'une adhésion d'une majorité aux politiques décidées.
C'est pourquoi, avec Winston Churchill, on peut considérer que : "La démocratie est le moins mauvais des régimes, à l'exception de tous les autres".
MAIS aujourd'hui, où en est-on de ces différentes notions ?
L'habeas corpus est nié à chaque exécution extra-judiciaire telle celle de Ben Laden. La liberté de conscience est menacée lorsqu'une loi criminalise une idée (révisionnisme, djihadisme, etc) ou que l'Etat suspecte et espionne tous ses citoyens. Le consentement à l'impôt, avec un Parlement-croupion peuplé de députés godillots, c'est fastoche. La guerre fait partie depuis les affaires algériennes, du soi-disant "domaine réservé" du président. Quant au caractère délibératif de notre assemblée, grâce à un certain article 49.3 de notre constitution, il fait doucement rigoler.
Ce n'est pas encore la dictature, mais on y vient...