La société de consommation s'est développée dans les années 30 (aux Etats-Unis tout d'abord puis à travers tout le monde occidental) comme l'échappatoire à la grande crise de sur-production de 1929. Elle est arrivée à maturité dans les années 60 à travers le tout-voiture, les grandes surfaces et l'obsolescence calculée des produits. Elle a véritablement triomphée à l'échelle mondiale lorsque son contre-modèle, la société de pénurie socialiste soviétique s'est effondrée, après 1989. Et que la Chine communiste s'est convertie au libéralisme économique (et seulement économique, faudrait quand même pas déconner !).
Cependant, de l'avis de beaucoup d'observateurs, ce modèle social va dans le mur i.e le principe de réalité. Les ressources de la planète Terre sont limitées. Si tous les Chinois, par exemple, consommaient par an et par tête autant de pétrole que l'Américain du Nord moyen, la Chine assécherait toute la production mondiale de pétrole en seulement quelques années.
Les gains de productivité détruisent l’emploi. Or il existe deux manières de compenser cette destruction : soit en réduisant le temps de travail, soit en produisant davantage. C’est cette seconde option qui a connement été privilégiée. L’objectif n’est plus de produire des biens et des services pour satisfaire la demande mais, au contraire, de stimuler la demande par la pub et le marketing afin d’écouler l'excès offre.
Cette société de consommation-de-soi (Jean Baudrillard, Dominique Quessada), qui est aussi dite société d'abondance par quelques connards de libéraux, a jusqu'à présent garantit la paix entre les nations. Mais l'avidité de quelques grossiums sur des richesses finies risque de briser ce beau consensus en une guerre à outrance, genre Mad Max.
C'est pourquoi il semble urgent d'organiser la décroissance et de chercher un modèle social plus frugal.