Emmanuel Macron est au Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) d’Etel. Bavardages. On lui évoque les « tapouilles » et les « kwassa-kwassas ». Le Président rebondit, aussitôt, montrant sa culture des embarcations. « Ah non, c’est à Mayotte le kwassa-kwassa ! » On est admiratif devant ce monarque omniscient : « Monsieur le Président, vous êtes un connaisseur ». Et Macron lance son mot : « Mais le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien, c’est différent ». Macron est ravi de sa blague. On rit mais l’on vient de babiller sur des barques qui coulent parfois, à l’autre bout de la planète… Et Macron d'ajouter : « Les tapouilles, c’est les crevettiers ». Il a dit et cela va rester. Est-ce qu’on se sent con, parfois, même en s’appelant Emmanuel En-Marche ?
« du » comorien, réification. Procédé de déshumanisation de la victime, le même que celui employé par les nazis à l'égard des Juifs (et tant pis pour le point Godwin que je viens de gagner !) et déjà bien identifié par Hannah Arendt.