Enfin un concept anglo-saxon traduit. Il faut dire que le mot anglais : whistle-blower est imprononçable correctement pour une bouche française. Héros international, parce que dans son pays, il est plutôt grillé. Tous les jours, des employés refusent de laisser leurs employeurs violer la loi ou les contraindre à agir contre ce qu'ils pensent être juste, tout simplement. Qu'ils soient face au gouvernement des Etats-Unis ou à une petite administration franchouillarde. Ils refusent de faire carpette.
Exemples :
- Julian Assange, créateur du site Wikileaks en 2006, qui a publié les documents détournés par le sergent Manning sur la guerre en Afghanistan, les prisons secrètes de la CIA et Guantanamo. Julian Assange est réfugié à l'ambassade de Colombie à Londres. Les Etats-Unis demande son extradition pour espionnage. En 2016 Manning a changé de sexe en prison, se fait appeler Chelsea. Il/elle a été condamné/e à 30 ans de prison puis a été gracié/e par Barack Obama.
- Alfred Snowden, ex-agent de la CIA, a communiqué à Wikileaks les documents montrant comment les Etats-Unis espionnent leurs propres citoyens. Il est réfugié à Moscou. Les Etats-Unis demandent son extradition.
- Irène Frachon, médecin à Brest, a lancé l'alerte contre le Médiator des Laboratoires Servier.
- Antoine Deltour, avec l'aide du journaliste Edouard Perrin, a révélé les accords fiscaux illégaux passés entre le Luxembourg et certaines multinationales. Après une première condamnation par un tribunal luxembourgeois, celle-ci a été cassée et ils ont été relaxés.
Sans lanceurs d'alerte, les journalistes de Médiapart (par exemple) n'auraient plus rien à publier. En même temps, côté journalistes, attention à ne pas se faire manipuler. Comme dans l'affaire Clearstream.